Ah la psychologie humaine !

Ah la psychologie humaine !

Dans le domaine des relations humaines, quand il y a un problème, « l’humain » est souvent la cause…

Vous n’êtes pas surpris j’espère ?

Nos comportements

À l’occasion, il faut se ressourcer dans la psychologie elle-même pour comprendre d’où vient la source du problème, pour ensuite remonter et trouver les solutions possibles. Souvent, ceci nous permet aussi de ne pas « s’autodétruire » face à des situations que nous trouvons dénuées de sens ou injustes au plus haut point.

Ce qu’on nomme « le biais de confirmation » en psychologie de raisonnement, viennent en expliquer plusieurs. Également en relation de travail.

 

Il faut faire un effort conscient pour ne pas s’y laisser prendre.

En très court résumé, « le biais de confirmation » est le fait de privilégier les informations qui confirme nos idées préconçues. Autrement dit, vous donnez plus d’importances aux hypothèses qui vont dans le même sens que vous pensiez et moins à celles qui les contredisent.

Ouais pi, tout le monde est comme ça, qu’est-ce que ça dérange ?

Ça dérange tout !

Biais cognitif, négatif, hypothèses…

Par exemple, vous avez déjà une mauvaise idée sur les syndicats (conçue de différentes manières dû à votre vécu en majeure partie), vous allez lire les nouvelles où ceux-ci sont contestés. Vous allez rechercher sur internet certains faits qui confirment votre idée et n’allez pas retenir ce qui est positif. Ou donner beaucoup moins d’importance à ces faits.

Vous avez déjà essayé de faire changer quelqu’un d’idée sur une de ses croyances ?

Quand vous lui en confirmez une, tout va bien, mais lui faire changer d’idée même avec plusieurs preuves est la majorité du temps très ardu.

Pourquoi, vous pensez ? Parce que cette personne est plus ouverte à ce qui va confirmer ses pensées, son biais de confirmation.

 

Ici, rien de bien dommageable vous direz, mais d’autres situations le sont beaucoup plus.

En relation de travail, vous demandez régulière des changements ou amélioration à votre employeur. Lors de certaines situations, ou encore en négociation de convention collective.

Vos vis-à-vis ont souvent un passé. Ils ont déjà vécu, dans une autre installation, des situations semblables. Alors ils traiteront votre demande selon leur « biais de confirmation ». Si votre demande est à l’encontre de celui-ci vous le verrez rapidement, et c’est là que vous devrez réussir à faire sortir les raisons de refus.

Déceler les différences entre ce qu’il a vécu ailleurs et ce que vous vous voulez. Rien ne sert d’argumenter votre demande avec les mêmes arguments qu’il a probablement déjà vécus.

Ceci peut vous être très utile lors de votre prochaine négociation.

Contourner ces ancrages

Ce biais de confirmation est facilement contourné par les chercheurs. Ils apprennent justement à chercher, à contredire et contre-valider leurs hypothèses pour être certains de leurs conclusions.

Mais il y a des situations où ce biais est très dommageable, car nous ne sommes pas tous chercheurs. Donc certaines personnes « se croient » tellement, qu’ils vont agir avec des conclusions qui feront souffrir énormément les personnes visées.

 

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Voici quelques exemples :

Les agents de la CNESST (ancienne CSST) voient beaucoup de cas. Ils s’établissent, volontairement ou non, des « templates ». Ceux-ci les confortent versus leurs biais de confirmations. Quand ces cas arrivent, ils ne traitent pas chaque cas comme étant uniques, ce qui devrait être fait, mais cherchent seulement à confirmer que ce cas est comme les autres.

Comme le travailleur blessé qui n’a pas eu de suivi médical pendant quelques années et qui fait une demande de rechute et aggravation. Elle est refusée presque systématiquement, car pour eux ce silence médical indique que le travailleur était guéri.

 

Lors d’enquêtes, soit quand un employeur enquête sur un employé, ou la CNESST face à un travailleur accidenté.

Le « spécialiste » qui effectue la surveillance cherche à confirmer les raisons qui l’ont amené à être embauché sur ce contrat. J’ai déjà vu des spécialistes arrêter leurs vérifications dès qu’ils avaient obtenu la confirmation de leur recherche.

Par la suite quand on passe au tribunal, nous démontrons d’autres causes qui viennent infirmer leurs conclusions. S’ils avaient poussé leurs hypothèses un peu plus loin, ils s’en seraient rendu compte eux-mêmes… mais ce n’était pas ce qu’ils voulaient !

Un exemple précis, l’employeur doute de l’honnêteté d’un employé. Il le fait suivre et fouille son casier. Vu que l’enquêteur trouve des objets appartenant à l’employeur, il suspend celui-ci. Mais l’enquêteur n’a pas pris la peine d’aller voir si ce genre d’objets étaient aussi dans des casiers d’autres employés…

Car ceux-ci avaient pris l’habitude de ce « stocker » pour diminuer les délais d’obtenir ces pièces, lors de besoins de réparations.

L’enquêteur à trouver ce qu’il cherchait, il a donc arrêté ces recherches…

 

Ce genre d’événements arrivent beaucoup plus souvent que vous pouvez le penser.

Quand ceux-ci provoquent des effets négatifs sur des travailleurs, il est impératif de se défendre.

Malheureusement, c’est toujours plus difficile de corriger ces situations quand une décision est déjà appliquée. Il serait plus simple de s’assurer d’avoir contourné l’effet psychologique du « biais de confirmation » avant d’appliquer une décision qui peut être dommageable au travailleur. Mais toutes ces personnes n’y pensent pas, ce n’est pas leurs objectifs.

Plusieurs solutions existent pour contrer ces effets, mais encore faut-il que les entreprises, incluant la CNESST, veuillent bien les appliquer.

En attendant, les tribunaux administratifs croulent sous les contestations. Un arbitrage de grief prend en moyenne douze mois, semblable du côté de la CNESST. Que ce soit pour un congédiement, disciplinaire ou un travailleur accidenté, ceux-ci subissent les contrecoups de décisions mal fondées et doivent prendre les moyens pour bien se défendre.

 

Quelques pistes de solutions :

  • Confronter vos idées, à deux ou en groupe
  • Chercher systématiquement les faits prouvant le contraire de vos conclusions
  • Prendre la place de votre vis-à-vis et argumenter
  • Exposer vos conclusions à la personne visée, soyez ouvert au débat

 

Bonne chance !

 

Mario Jean

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