Rien n’est plus à la mode pour les employeurs que de sabrer, ou plutôt couper, les régimes à prestation déterminée.
Et pourtant c’est la pire solution, même pour eux. Pas de réflexion, pas de recherche de solution, le « on – off » seulement … pourtant dans tous les autres problèmes des entreprises ils réfléchissent plus que ça, du moins je l’espère.
Un peu de statistique :
En 2010 au Québec 1 526 798 travailleurs avaient un régime de retraite avec leur employeur.
Les régimes publics représentaient 42% et privé 58%.
Ces régimes se séparaient en 43,4 % pour des régimes à cotisation déterminés (C.D.), 42,8 % en prestation déterminée (P.D.) et 13,8 % mixtes.
Tous les spécialistes s’entendent pour dire qu’un régime à prestation déterminé est beaucoup plus efficace, ou efficient, qu’un régime à cotisation déterminée.
Juste à regarder du côté des frais de placement. Avec un C.D. comme un REER, vous aurez des frais entre 2 % et 2,5%. À l’intérieur des régimes P.D. ces frais tourneront autour de 0,3 %.
Toute une différence quand ces placements peuvent s’étaler sur 25 ans et plus, la différence sera d’environ 20% en termes de total accumulé, avec comme rendement l’hypothèse maximum permi par la régie de 6%.
Un 1000.00$ par année placé à un taux de rendement de 6% qui aurait eu des frais annuel de 2% plutôt que 0,3% aurait accumulé 39 082 $ au lieu de 48 818 $. Imaginez quand on parle de millions.
Plusieurs entreprises ont débuté le massacre des régimes. Pourtant tous les professionnels, même du côté du patronat disent que c’est le type de régime le meilleur qui soit.
Faible frais, choix de placement accru, plus de protection contre la volatilité, risque de longévité moindre que si ce risque était pris individuellement et j’en passe.
Souvent et dans plusieurs domaines, les grandes entreprises ont de la difficulté à varier « le balancier » de façon graduelle. Par exemple, ils se refusent à toute embauche et un moment donné font des embauches massives, pour se retrouver avec des problèmes de formation par la suite.
Quand leur économie va bien, ils dépensent, trop sur beaucoup de choses, et quand ça va mal ils coupent tellement que les structures tombent presque sur l’équipement de production.
Obtenez mes trois premiers chapitres du livre “La Négociation”
Et bien avec les régimes de retraite c’est la même chose. Dans les années où les rendements étaient plus que suffisants, ils prenaient des congés de cotisations, s’accaparaient les surplus.
Maintenant qu’il y a eu une crise et des rendements trop faibles, avec bien sûr des taux d’intérêt à leurs plus bas, ils quémandent
Des lois qui leur sont accordées pour ne pas avoir à payer leurs dus et par la suite, se tournent vers leurs employés pour « jeter le bébé avec l’eau du bain ».
Il faut négocier, mais pour ça il faut être convaincu qu’il y a des solutions. Une fois convaincu il ne reste qu’à convaincre vos mandants (membres) pour qu’ensemble vous vous teniez debout !
Les arguments pour maintenir ce type de régime (P.D.) sont nombreux, les régimes actuels peuvent, doivent être adaptés pour survivre et c’est normal. La durée de travail et la durée de vie ont varié au fil des années, mais les critères entourant les régimes P.D. n’ont pas bougé.
Si certains avaient sonné les cloches avant, les niveaux de cotisations, les lois permettant des mesures d’allégements, même à des entreprises en santés auraient surement été différentes. Rien de ce qu’on voit actuellement n’arriverait, car en bon fiduciaire les parties auraient corrigé tout ça.
Donc au travail, négocier et arrêtez de penser qu’une des solutions est la disparition des régimes P.D. pour tous ou pour les nouveaux. Dans un article pour abonner seulement vous aurez des pistes pour aborder cette négociation de façon à maintenir vos acquis et pourquoi ne pas les améliorer.
Mario Jean
Obtenez les trois premiers chapitres de mon livre “La Négociation” gratuitement ici.
info@ddtconsultant.ca
418.720.0513
www.ddtconsultant.ca
https://www.facebook.com/ddt.consultant
