Les arrêts de travail au Québec

Les arrêts de travail au Québec

Travail Québec vient de publier les statistiques des arrêts de travail au Québec

Voici le lien pour le rapport complet :

https://www.travail.gouv.qc.ca/fileadmin/fichiers/Documents/arrets_travail/greves_lock-out2014.pdf

Je vous résume quelques points intéressants de ces statistiques. Un tableau nous montre le nombre de conflits déclenchés de 2005 à 2014 avec quelques faits très intéressants. Je vous le synthétise ci-dessous :

 

Tableau nb conflit 2014 v2

À première vue, le positif dirait, le nombre de conflits diminue de 2005 à 2014 très bons signes.

Mais en vérité, si l’on s’attarde aux jours civils perdus et encore plus aux jours ouvrables, nous voyons un autre portrait. Ceci signifie que les conflits sont plus longs et font « plus mal » aux travailleurs qu’avant.

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Si nous mettons en parallèle les raisons de ces conflits, nous pouvons tirer encore plus de conclusions.

Points en litiges :

Raison conflit 2014 v4

Les cinq (5) points en litiges en gras sont des points clairement demandés par la partie patronale.

Le total par travailleur représente 192 920 jours perdus, soit 71 % de jours perdus de 2014…

C’est donc dire que la grande majorité des conflits qui sont le plus dommageables proviennent de demandes des employeurs qui visent à réduire les avantages déjà négociés dans le passé par les travailleurs.

Les « horaires de travail » et la « sous-traitance » sont les deux principaux points en litiges. Bien entendu, il faut être deux pour négocier. Si un lock-out ou une grève est déclenché, ou les deux en même temps, il devient difficile de discuter.

Négocier est complexe, encore plus quand les émotions s’en mêlent. Les travailleurs ont réussi à avoir quelques avantages aux fils de plusieurs années de négociations, les employeurs ne doivent pas s’attendent à pouvoir ramener ça à zéro en une seule négociation.

S’il y a de nouvelles données concernant les marchés ou la concurrence de certaines entreprises, oui il faut s’adapter, mais pour se faire il faut savoir communiquer et accepter de ne pas « tout gagner ».

À voir ces statistiques, je ne peux que conclure que les relations de travail ne s’améliorent pas depuis quelques années, au contraire.

Il faudrait réfléchir dès maintenant comment nous pouvons retourner cette progression avant qu’il soit trop tard et que la classe moyenne disparaisse.

Je suis encore convaincu que c’est possible, mais tous devront y mettre du sien !

Mario Jean

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