La précarité à l’honneur

La précarité à l’honneur

Dans plusieurs pays, maintenant au Québec et de plus en plus dans nos usines.
Beaucoup trop d’employeurs sont les champions de la création des emplois… précaires.

Définition Wikipédia :
Un « emploi précaire » ou un « travail précaire » désigne un emploi qui présente trop peu de garanties d’obtenir ou conserver dans un avenir proche un niveau de vie « acceptable », et qui engendre un profond sentiment d’incertitude sur l’avenir, un sentiment de précarité. On parle parfois de « halo de précarité ».

Plusieurs raisons sont invoquées par ces employeurs;
– Réduction de coûts
– Plus de flexibilité
– Facilité de gestion

D’autres raisons aussi ne sont pas dites tel que;

– Transfert de risque aux travailleurs
– Transfert de risque aux sous-traitants
– Remplacement instantané des travailleurs
– Gestion du travailleur comme n’importe laquelle ressource

De plus en plus, le nombre de travailleurs « appartenant » directement à l’entreprise elle-même diminue, non pas qu’il y a moins de travail, mais bien parce que ce travail est fait par d’autres que ceux-ci.
Ce phénomène est surtout présent dans les entreprises syndiquées, bien sûr.

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Vous avez gagné des avantages et une certaine rémunération grâce aux différentes négociations, et aussi dû au fait que l’entreprise pour laquelle vous travaillez grandit et fait de plus en plus de profit. Donc un partage normal de la richesse, entre l’entreprise elle-même, les gouvernements via les taxes et impôts, les employés et aussi la collectivité qui en bénéficie indirectement par les dépenses effectuées par les employés et l’entreprise.

Maintenant si on analyse une entreprise, disons de 300 employés, avec un certain nombre d’heures sous-traité, ce qui est bien normal. Si vous regardez celle-ci dans le temps vous verrez que de façon assez rapide, le nombre d’employés diminue, parfois presque de moitié, la sous-traitance augmente et qu’on voit à l’horizon ce qu’on appelle les « agences de personnels ».
Toutes les raisons sont bonnes, il faut diminuer les coûts, on effectue une réorganisation, on optimise, et j’en passe.

La vérité, si l’entreprise n’est pas en difficulté financière bien sûr, est qu’ils veulent tout simplement contourner le Code du travail et l’accréditation en place pour diminuer les coûts. L’argent dégagé n’ira plus dans vos poches ni dans celles des gouvernements, encore moins dans la localité où ils sont situés.

Ces méthodes et ces mensonges seront mis en place seulement pour augmenter leur profit en faisait fit des lois et règles en vigueur.

Ce n’est pas pour rien qu’en 2013 la hausse des emplois syndiquée a été d’un faible 0.6 % (7 600 travailleurs) comparée à un plus 2.2 % (46 00 travailleur) pour les non-syndiqués.
De 2003 à 2013 la hausse s’est répartit à 14.3 % comparé à 7.4 % pour les travailleurs syndiqués, presque le double !

Pas étonnant que le taux de syndicalisation soit passé de 41 % en 2003 à 39.5 % en 2013.

Attention je ne dis pas ici qu’il faut être absolument syndiqué, bien que les statistiques prouvent que les syndiqués obtiennent plus d’avantages et un écart de taux horaire de 4.48 $ en 2013.
Tous les travailleurs, syndiqués ou non, méritent un emploi qui ne soit pas considéré précaire.
Imaginer il y aurait plus de 37.4 % des travailleurs qui pourraient être considéré comme travailleur atypique au Québec, je ne crois pas que ce soit l’objectif qu’ils s’étaient fixé dans leurs vies.
Nous avons tous une responsabilité et un devoir dans ce « combat ».

Autant l’employé dans cette situation que les organisations syndicales présentent. Rien ne justifie de remplacer la main d’œuvre actuelle, qu’elle soit syndiquée ou non, pas de la main d’œuvre « louée » qui fera le même travail, mais à moindre coût et sans aucune garantie d’avoir un emploi demain.

Si vous avez un doute que ces emplois sont précaires, demandez à quelqu’un qui a travaillé pour une de ces agences et vous serez rapidement convaincu.

Cessons de vouloir retirer les avantages que les autres ont de plus que nous, et cherchons plutôt à obtenir mieux qu’eux !

Données statistiques : Institut de la statistique du Québec

Mario Jean

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