Question d’intelligences

Question d’intelligences

Avez-vous remarqué le « S » au mot intelligence ?

Intelligence humaine

Il existe plusieurs types d’intelligences, les trois principaux sont l’intelligence analytique, la pratique et la créative.

D’autres types ou sous-types s’ajoutent à mesure que les scientifiques « s’entendent » ou décident d’en ajouter pour encadrer et classer certaines catégories.

Mais pour ne pas complexifier l’article, attardons-nous aux deux premières.

L’intelligence analytique est celle qui est mesurée par les fameux tests de Q.I.

La population moyenne aurait un Q.I. entre 90 et 110. Quelqu’un de doué, entre 121 et 130 et les surdoués plus de 130. Sous 70, les individus seraient considérés comme retardés.

Et alors ?

Il suffit de faire ce calcul pour toute une population et ensuite les classer dans leurs domaines respectifs ?

On a calculé par exemple que la moyenne des prix Nobel avait 158 de Q.I. Les universitaires 115. Les physiciens, ingénieurs et professeurs d’Université eux auraient en moyenne 130.

Mais alors, pourquoi par exemple dans une grande entreprise, des patrons de niveaux supérieurs (ingénieurs) sont si différents ?

Tous à 130 et plus, donc intelligents, mais plusieurs prennent des décisions qui n’ont aucun sens. Certains progresseront rapidement, d’autres resteront sur place et quelques-uns ne seront pas capables de faire un travail de gestion.

C’est là qu’entrent en compte les autres types d’intelligences

Il serait beaucoup trop simple de classer tout ce monde en ordre de Q.I. et de déterminer leur travail et poste selon ces données. Peut-être décevant aussi comme vie…

L’intelligence analytique serait entre 40% et 60% héréditaires, le reste dû à l’apprentissage de la personne.

Si vous avez un Q.I. de 130 et plus, mais que votre intelligence pratique est à zéro, votre êtes probablement une personne invivable !

Personne ne vous tolère, vous travaillez isolé dans un bureau et l’on vous fuit comme la peste.

cerveau circuitL’effet cumulatif !

Dans plusieurs domaines cette notion, « cumulative », est très importante. L’application de « l’effet cumulatif » peut être très utile en relation de travail. En intelligence également.

Si en plus de l’intelligence analytique, vous avez l’intelligence pratique, là vous êtes équipé !

Un peu de créatif ne fait pas de tort, mais les deux premières sont plus importantes dans mon domaine.

L’effet cumulatif ici, est plus important que le Q.I. Si par exemple vous avez 130 de Q.I. et seulement 50 en intelligence pratique, on pourrait dire que le cumulatif est de 180.

Donc un individu avec 110 de Q.I. et 100 d’intelligence pratique aurait un cumulatif de 210 et serait considéré beaucoup plus intelligent que l’autre dans la vie pratique, sans même que les personnes autour ne connaissent ces résultats.

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Calculs des QI

Malheureusement, ou heureusement, la mesure des autres types d’intelligences n’est pas aussi simple que les tests de Q.I. Ces mesures se font plus par comparaisons et évaluation plus qualitative que quantitative. Donc plus de place à l’erreur et résultat moins probants.

Par contre, cette réalité existe et vous la côtoyez tous les jours.

L’intelligence pratique vient du vécu de l’individu. De ses expériences de vie, elle vous permet de comprendre les choses de faire des relations et des concepts.

Cette intelligence peut être améliorée toute votre vie, mais pour ça il faut que la personne soit ouverte. Quelqu’un avec un Q.I. au-dessus de 130 qui réussit bien dans la vie a souvent plus de difficulté à écouter et accepter les explications d’autres gens qu’il sait moins intelligents que lui. Ce n’est pas un « vouloir » conscient de sa part, du moins pas normalement, mais c’est instinctif.

Donc pour améliorer son intelligence pratique, cette personne doit en être consciente et le vouloir. S’améliorer, en tant qu’être humain, devrait être un des objectifs primaires de tout individu.

Revenons en relation de travail

Si vous repensez à différentes situations où vous saviez être en face d’un individu intelligent, peut-être plus intelligent que la moyenne, mais qu’il ne voulait rien comprendre, vous commencez à voir l’application du concept des différentes intelligences et de l’effet cumulatif.

À moins que l’individu en face ne soit qu’un « porte-parole » sans pouvoir décisionnel, s’il ne semble pas comprendre la logique de ce que vous lui expliquez. Ou encore si malgré les preuves que vous lui montrez pour le convaincre de votre demande, celui-ci ne veut rien savoir, ce n’est pas parce qu’il n’est pas intelligent.

Son intelligence pratique n’est pas assez développée dans le domaine dont il aurait besoin pour être ouvert à vous suivre dans votre explication et votre cheminement.

Même si vous tentez de lui expliquer autrement, avec des exemples ou en faisant des détours vous n’y arriverez probablement pas. Et c’est là que vous abandonnerez votre demande, personne ne fera de gain et surtout l’intelligence pratique restera au même niveau.

Il y aurait-il quelque chose de plus à faire pour tenter de faire passer quand même notre demande ?

Oui, si vous savez ce qui « bloque » cette situation. Si ici vous savez que vous avez raison dans votre demande et connaissez les principes de l’intelligence pratique, vous pourriez la contourner…

User de psychologie

Pensez-y, l’individu en face est intelligent (analytique), votre demande est bonne pour tous (entreprise incluse), mais cette personne se bute à refuser et par conséquent prend une très mauvaise décision.

La seule raison possible à ce niveau (s’il est décisionnel bien sûr) est qu’il est incapable de conceptualiser ce dont vous parlez.

L’exemple d’un de mes anciens professeurs de math est éloquent.

Nous vivons dans un monde en trois dimensions (quatre si l’on compte la dimension temps). Imaginez que quelqu’un vive dans le même monde que vous, mais lui ne vois que deux dimensions. Comme lorsque vous regardez une image ou une photo, aucun effet de profondeur.

Si vous mettez votre bras en avant, lui ne le voit pas. Pour lui, votre bras vient de disparaître. Il ne voit pas la troisième dimension, vous me suivez ?

 

Revenons à votre demande, comment contourner le manque d’intelligence pratique de votre vis-à-vis…

Imaginez, vous allez acheter une voiture pour la première fois. Le vendeur vous vante la conduire et le système intégral, mais vous n’y connaissez rien. Comment pourriez-vous conceptualiser ce que le vendeur essaie de vous faire comprendre ?

Même si votre intelligence pratique est forte, vous n’avez jamais conduit une voiture comme le vendeur vous parle, donc que fait-il pour que vous compreniez ?

Il vous fait faire un essai

Donc dans votre cas, en relation de travail, votre vis-à-vis ne veut pas accepter vote idée, vos solutions ou l’entente que vous lui proposé.

Il est décisionnel, est intelligent, mais n’a pas développé son intelligence pratique suffisamment pour vous suivre dans votre concept.

Ceci arrive plus souvent qu’on pense, pas parce que vous êtes plus intelligent, mais car vous êtes un travailleur. Vous avez développé votre côté pratique dans l’entreprise beaucoup plus que le gestionnaire qui vous fait face et qui souvent n’est pas là depuis beaucoup d’années.

Donc pour avancer et faire accepter votre demande, du moins en partie, vous devez contourner son côté pratique moins développé, en lui faisant faire un « essai ».

Oui, mais, je ne lui vends pas une voiture !

Et alors ?

L’employeur veut donner un travail en sous-traitance, car il essaie de vous convaincre que ce serait trop coûteux de le faire à l’interne.

Vous, vous êtes convaincu que non et qu’en plus il serait plus efficace que ce soit les employés qui le fassent, pour plusieurs raisons que vous tentez de lui expliquer.

Il refuse, mais ses arguments ne tiennent pas la route selon vous.

La solution… ultime ?

Lui faire la démonstration (un essai). Prenez vos meilleurs éléments, ceux qui connaissent le travail et LEUR travail. Montez une présentation, faites-lui faire le tour de l’équipement où le travail se fera et démontrez votre savoir-faire.

Faites une offre « tout ou rien », si l’on se plante on vous autorisera ces travaux à l’externe en tout temps !

Oui il y a un risque, mais vous allez perdre ce travail !

Autre exemple…

Vous acceptez une manière de fonctionner qui va un peu à l’encontre de ce qui est conventionné, car ceci fait l’affaire de tous. Mais l’employeur est réticent à vous écrire cette manière de faire dans une entente. Vous, vous y tenez pour garder un historique des faits et vous assurer que tout fonctionne comme vous le pensez.

Alors, faites-lui l’offre d’ajouter une clause où une des deux parties peut y mettre fin par un avis écrit de 30 jours.

Ceci aura l’effet « d’un essai » et dans quelques mois ou années vous pourrez compléter cette entente de manière plus conventionnelle.

 

Dans chaque dossier, quand vous ne voyez plus comment faire aboutir celui-ci, il y a moyen d’introduire une forme « d’essai ». Souvent beaucoup mieux que de ne rien avoir.

Prendre « la place » de l’autre vous aidera souvent à trouver la meilleure solution.

Allez, faites travailler vos intelligences !

 

Mario Jean

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