Vous devez penser autrement !

Vous devez penser autrement !

Psychologie

« On ne peut pas répondre à un problème en pensant de la même manière que ceux qu’ils l’ont créé ».

Cette citation n’est pas de moi, mais de l’auteur S. Covey, et s’applique à beaucoup de choses et bien sûr, en relation de travail.

 

Que vous soyez proche d’une négociation de convention collective ou tout simplement pour des discussions sur divers dossiers avec l’employeur, il y a une phase importante, soit la préparation.

Souvent, vous discutez entre collègues des sujets que vous croyez que l’employeur voudra aborder et du pourquoi de leurs demandes, en plus de préparer vos propres points.

 

Très régulièrement, lorsque vous débuté une rencontre paritaire pour discuter  d’un sujet problématique, pour l’une au l’autre des parties, le problème n’est pas clairement exposé par la partie en demande.

La partie en demande explique plutôt le changement qu’elle voudrait implanter dans l’organisation.

Petit exemple :

Encore avec les fonds de pension, que voulez-vous très d’actualité en 2015.

 

convers pense mondeTous les employeurs, à leur manière, demandent pas mal les mêmes choses.

  • Fin des régimes à prestations déterminées
  • Hausses des cotisations des employés
  • Baisses de plusieurs avantages

Donc que des concessions pour les employés et des hausses de coûts.

 

Ils vous emmènent dans leurs grandes logiques, avec actuaires à l’appui, du pourquoi, du comment il faut faire et que ce n’est plus viable tel quel, etc.

Et tout ça est tellement logique qu’on embarque et nous marchons dans leurs pas.

Penser autrement

Si les problèmes des fonds de pension avaient été causés justement en très grande  partie à cause de la manière de fonctionner de l’employeur, ne devrions-nous pas faire différemment ?

 

Si les travailleurs acceptent encore de fonctionner comme ils veulent (l’employeur), à part des baisses d’avantages et des hausses de coûts, êtes-vous certain de régler le problème au « meilleur prix » pour vous ? Et de le régler de façon finale ?

Ou c’est encore seulement une étape et dans quelques années quand l’économie n’ira pas mieux ils reviendront vous couper encore ?

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Dans un cas comme celui-ci, si vous restez dans cette même pensée, vous continuerez à revivre les mêmes problèmes.

C’est comme l’entreprise qui dit qu’elle ne fait pas assez de profit, car ses coûts de main-d’œuvre sont trop élevés et qu’elle ne fait rien d’autre que de les couper. Un jour ou l’autre, elle manquera de main-d’œuvre ou encore la qualité n’y sera plus et les ventes continueront à baisser.

 

Il faut penser différemment des personnes qui ont créé ce problème. Continuons l’exemple des fonds de pension.

Dans les cas où les parties en placent ont mis l’argent qu’il fallait, quand il le fallait. Qu’ils ont réajusté leurs cotisations quand l’espérance de vie s’est améliorée. Ou encore, ajuster l’âge de retraite selon cette espérance, en temps réel. Ces cas-là, sont-ils en problèmes ?

Eh bien non.

Donc ceux en problèmes sont dus à une très mauvaise planification et gestion de ceux qui les contrôlent, qui sont principalement les employeurs.

Que faire alors ? Les écouter et accepter leurs solutions, croiser les doigts et espérer qu’ils aient raison, cette fois ?

 

Vous savez bien que la réponse est non. Vous devez regarder le problème autrement que par les yeux.

Si vous reculez un peu et regardez de front ce qui se passe, tout s’éclaire. Ce n’est qu’une question d’argent, de IN et de OUT.

Donc si l’argent n’était pas suffisant au départ, un peu normal qu’on en soit là. Se fier que la bourse nous donnera des rendements tellement juteux qu’ils compenseront l’argent qu’on ne met pas ne pouvait mener qu’à des déficits.

Donc vous devez penser autrement qu’eux. Trouver les solutions qui feront en sorte d’obtenir la retraite que vous voulez et non pas régler les petits points qui dérangent l’employeur un par un.

Avez-vous déjà résout de petits labyrinthes dans votre jeunesse ? Quand il était difficile, avez-vous essayé de partir de la sortie pour le faire à l’inverse ?

Moi oui, et je les aie toujours résout. Simplement parce que la personne qui l’a conçu l’a fait pour être mêlant à partir de l’entrée…

 

Donc à l’occasion, partez à « l’envers ». Pensez par exemple à votre retraite, si vous voulez en profitez et ne pas devoir travailler 20 heures ou plus à 65 ans, que devriez-vous faire aujourd’hui, et surtout jusqu’où seriez-vous prêt à faire « pression » pour l’obtenir ?

 

L’exemple des fonds de pension n’est qu’un exemple parmi plusieurs.

Emplois précaires

Prenons celui de la main-d’œuvre. La mode est à la « location ». Eh oui on en est rendu là.

Louer de la main-d’œuvre à des agences de location de main-d’œuvre.

J’ai besoin de dix concierges, je paie pour dix et j’en ai toujours dix. Si un de malade, le locateur m’en envoi dix. Si un est trop lent, je le change.

Le coût de l’employeur est beaucoup plus bas, le locateur empoche des $$$ sur chaque travailleur loué. Le seul perdant, le travailleur lui-même, qui reçoit beaucoup moins que s’il avait été embauché par l’entreprise elle-même (et ce qu’on oublie trop souvent, toute la société est perdante).

 

Si vous êtes une entreprise syndiquée, très souvent il existe un peu de sous-traitance, pas de problème. Au fil des négociations de convention collective, l’employeur vous demande de plus en plus régulièrement de donner certaines tâches à des externes (employés loués). Il vous fait voir ses coûts élevés par rapport à la compétition, met en relief la mondialisation et vous dit qu’il faut absolument réduire ses coûts et ça passe par ceux de la main-d’œuvre.

Il tente de vous faire voir que le but de son entreprise n’est pas de faire de la conciergerie, que son « business » est par exemple la soudure, etc. Donc ceux-ci pourraient être sous-traités ou encore confiés à des employés loués.

 

Ah, d’accord, mais en passant y-a-t-il des entreprises que « son business » est de se nettoyer ?

Donc ça veut dire que tous les concierges de toutes les entreprises seront des employés loués dans un court laps de temps ?

Spécial un peu, non ?

Votre syndicat et vos membres ont réussi à défendre et gagner certains avantages dans l’entreprise au fil du temps, et là pour contourner tout ça boum, l’employeur vous fait voir que plusieurs entreprises ont fait ça et qu’il vous faut vous aussi le faire…

C’est écrit où tout ça ? C’est un règlement de la ville, comme diraient les têtes à claques !

Eh bien non, justement, ce n’est pas un incontournable. Si vos pères et les pères de vos pères avaient pensé ainsi vous ne seriez peut-être pas un employé de cette entreprise, mais un employé loué sans aucun avantage et payé au salaire minimum.

 

Certaines choses sont dites comme étant des vérités, si on ne fait pas attention notre premier réflexe est d’y croire.

« Ce n’est pas notre travail de nettoyer, donc on donne à l’externe ».

C’est vrai ce n’est pas notre travail, d’accord.

Et par la suite… l’employeur va seulement changer la première partie de la phrase.

« Ce n’est pas notre travail de déneiger, donc on donne à l’externe ».

« Ce n’est pas notre travail de faire les secrétaires…

« … de faire des dessins…

« … de faire des projets…

 

Alors, je vous en prie, adoptez toujours un regard critique à ces demandes de changements.

Ne regardez pas le problème au travers des yeux de votre employeur.

Avant de s’entendre sur la solution, faut toujours bien s’entendre correctement sur le problème.

 

probleme-00Dès le début, vous devez être certain qu’il y a un véritable problème, pas seulement un souhait de l’employeur. Si votre employeur est rendu à devoir couper dans les avantages ou la main-d’œuvre, car il veut faire plus de profits, posez-vous des questions. À moins d’une grande divergence dans votre rémunération versus la compétition, ce n’est pas normal. Il y a probablement un problème, mais il est ailleurs et l’entreprise est à risque.

 

En disant « on ne peut pas répondre à un problème en pensant de la même manière que ceux qui l’ont créé », ceci vient aussi dire qu’il ne faut pas entrer dans leurs réflexions pour se rendre à leurs solutions.

On ne fait pas des changements pour faire des changements (sauf à la maison quand Madame veut redécorer ;)). En entreprise quand il faut faire des changements c’est pour résoudre un problème ou répondre à un besoin.

Assurez-vous en tout temps que ce soit bien le cas et ne présentez pas votre solution à la place de celle de l’employeur, mais bien LA solution, car quant à vous, vous n’auriez rien changé, c’est l’employeur qui est en demande.

 

Faites l’exercice avec un cas que vous avez vécu dernièrement. Faite comme si rien n’aurait pu empêcher vos solutions idéales d’être mises en place pour régler ce cas, auriez-vous pu mettre en place une meilleure solution qui aurait satisfait les réels besoins des deux parties que celle qui a été négociée ?

Mario Jean

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