La mode est à prévoir ce qui se passera dans un futur rapproché. Quand on analyse ce qui se prédit une fois cette période passée, force est de constater que les boules de cristal manquent d’entretien…
Alors aucune gêne à faire nos propres prédictions !
Les spécialistes annoncent un IPC à 2,3% en 2016 et des hausses moyennes de salaires à 2,6%. Bien, mais ce sont encore des moyennes, où ira la classe dite « moyenne » par rapport au bien nanti ?
Dans les années à venir, nos enfants gagneront moins que nous. Historiquement, chaque génération s’enrichissait par rapport à leurs parents. Là ce sera l’inverse, dû à plusieurs facteurs, dont certains de ceux-ci;
- Diminution des emplois dans les grandes entreprises
- Augmentation de l’individualisation du travail (le « moi inc. »)
- Érosion du pouvoir d’achat des plus vieux
- Non-remplacement des départs à la retraite (pas du 1 pour 1)
Qu’on le veuille ou non, nous allons ressentir les impacts de cette mondialisation dont on a tant parlé. Et pour nous ces impacts n’ont pas beaucoup de positif.
À part les entreprises qui offrent des biens et des services de proximité, les autres pourront produire ce qu’elles veulent, peu importe où elles sont. Seules la stabilité économique et la sécurité de leurs avoirs pourront faire une différence dans leur choix.
On continuera donc a assisté à un nivellement par le bas dans les salaires réels et les avantages sociaux, incluant les régimes de retraite. Personne ne sera épargné, soyez sans crainte, à moyen terme tous subiront ces baisses par effet de cascade.
En nivelant par le bas, les revenus de chaque classe de citoyen, les disparités entre la classe moyenne et celle d’au-dessus s’agrandiront énormément.
Rien ne se perd, rien ne se cré. La population elle-même augmente et la consommation totale aussi, mais celle individuelle diminuera dû à ces baisses de revenus. Les grandes entreprises cherchent à couper le lien entre employés – employeur.
Ils veulent le couper lors de la retraite, plus de responsabilité de leur part, mais aussi pendant les années de travail.
Sous-traitance, impartition, employés en locations en sont quelques exemples. Conservez les « spécialistes » minimums requis seulement et hop, le reste est « détachable » !
Les regroupements de travailleurs, syndicats ou autres, devront penser différemment et se préparer à l’augmentation de ces méthodes, cette préparation doit débuter maintenant. Ce n’est ni le Code du travail et encore moins les gouvernements qui le feront à leur place.
Comme si ce n’était pas suffisant, malgré un IPC de 1,4% cette année, plusieurs biens nécessaires à tous dépassent largement ce taux d’augmentation.
Fruits et légumes ont cru de plus de 4% en 2015 et croitrons encore autour de 5% en 2016, idem pour les viandes…
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Le 1,4% d’IPC affiché n’est pas composé seulement des biens de base.
Statistique Canada le mentionne bien : « …aucune différence n’est faite entre un produit de luxe et produit de nécessité… », environ 600 biens et services sont utilisés pour représenter la fluctuation des prix.
Si vous faite un petit test et effectué les dépenses d’une famille sous le revenu moyen, vous verrez votre IPC personnel beaucoup plus élevé. Faites-vous un panier avec quelques viandes et des fruits et légumes, vous atteindrez plus de 10% de hausse. L’indice global des aliments est autour de 2,1 %, pas si pire… mais ce taux tient compte, par exemple, de la baisse de 5% des tomates en conserve et de 1,9% des essuie-tout, etc.
Pas nécessairement ce que vous consommés, curieusement les biens qui sont consommés « de base » eux ont augmentés de beaucoup.
Nous voyons donc en même temps qu’une diminution de revenu à moyen et long terme, une augmentation des coûts de biens « nécessaires ». Et ce n’est pas près de s’arrêter.
Alors que faire ?
Ce texte est en partie composé de faits actuels et futurs très proches. Mais par projection nous pouvons apercevoir le futur plus lointain, mais celui-ci est vrai seulement si tout le reste demeure constant.
Si plusieurs « acteurs » commençaient à agir différemment. Que ce soit les groupes sociaux, gouvernements, groupes de travailleurs ou autres, que se passerait-il ? Je vous vois dire « ouais—ouais » facile à dire.
Et si ça commençait par VOUS !
Ce futur, tout comme le vôtre, n’est pas immuable, suffit encore une fois de vous tenir debout.
De refuser de régresser, que ce soit au travail ou ailleurs. C’est vous qui composez chaque groupe mentionné plus haut. Vous prenez des décisions en tant qu’individu, mais aussi en tant que participant à différents groupes qui influencent par leurs agissements, leurs achats et comportements toute la sphère économique.
Des exemples ? D’accord !
- En tant que syndicat, refusez les concessions, exigez un juste retour.
- En tant que PME donneur de services, regroupez-vous pour ne pas vous faire atteindre un prix de non-retour et pouvoir offrir des emplois de qualités. Une plus petite partie d’une « tarte » plus grande est souvent plus payante.
- Individuellement, exigez des produits alimentaires locaux, peut-être un peu plus cher au début, mais imaginez si nous le faisons tous. Les améliorations que ces producteurs pourront faire seront bénéfiques par la suite.
- Groupes sociaux ou autres, avant chaque achat demandez-vous d’où provient ce produit, si cette entreprise est responsable au niveau de ces travailleurs et aussi son implication régionale.
Chaque individu peut avoir un impact très fort par lui-même ou grâce à son influence dans le groupe où il évolue.
Des exemples il y en a des tonnes, refuser le travail ou noir, encourager les entreprises qui crées des emplois, qui sont responsables. Dire ou dénoncer sur toutes vos tribunes les entreprises qui ne travaillent pas pour l’individu et la collectivité, celles qui ne pensent qu’aux profits et qui les emportent ailleurs. Celles-là sont des « destructeurs de monde » elles ne créent aucune richesse et utilise l’homme comme une ressource.
Soyez certain que si vous faites les mêmes choses jour après jour, il arrivera toujours les mêmes résultats !
L’année 2016 arrive, prenez une seule résolution, faire quelque chose de différent chaque semaine, aussi petite soit-elle.
Une très bonne année 2016 à vous tous, vous faites déjà une différence pour quelqu’un, vous pouvez en faire une pour tous les autres !
Mario Jean
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